Les complaintes de l'exilé
J’ai honte d’appartenir à une religion
J’ai honte d’avoir été baptisé au nom d’un Dieu qui ne dit rien
J’ai honte de mes prières sans suite
J’ai honte de mon impuissance devant cette colère qui grandi
J’ai honte de mes peurs et de mes manquements
J’ai honte de mes faiblesses.
Combien de siècle faut-il encore attendre
Pour que la religion rassemble enfin les hommes ?
Combien de meurtre faut-il encore dénombrer ?
Combien de litre de sang doit-il encore couler ?
Les croisades n’ont-elles pas causées assez de tort ?
N’ont-elles pas suffisamment divisé les hommes ?
N’ont-elles pas envoyé suffisamment d’hommes vers l’au-delà ?
O religion n’es-tu donc qu’un opium pour le peuple ?
Un poison sans antidote qui nous ravage ?
Qui nous ramène sans effort vers l’animalité ?
Regardes-tu souvent les conséquences de tes actions ?
Suis-je chrétien ? Suis-je musulman ? Suis-je animiste ?
Je suis ce que je suis
Vais-je à nouveau adopter la religion de mes pères
Formulée du tréfonds de leur sagesse ancestrale
Dois-je à nouveau accepter les croyances de mes pères
Celles-là dont on dit qu’elles sont pré-intellectuelles ?
Vais-je me tourner vers cet animisme qui consacre l’univers
Qui oblige au respect de la nature témoin de nos maux
Et de l’homme sources de tous les maux ?
J’ai fui le chez moi,
J’ai fui cet endroit où l’on voulait ma mort
Parce que j’étais d’une autre religion
De la religion ils sont arrivés à ma tribu
De l’idée d’une épuration religieuse
Ils sont arrivés à un génocide.
Et je suis là loin de chez moi
Mais proche de tout ce qui s’y passe.
Le sang à pris la place de l’eau
La suspicion celle de la confiance
La peur celle de l’assurance
La prudence celle de la liberté.
La haine celle de l’amour
L’ennemi celle de l’amie
Et le diable celle de Dieu…