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Entre Amour et Honneur

Publié le par Peguy Takou Ndie, Ecrivain

Tsama, est tombé amoureux de Maï, alors promise à son frère aîné Mbakoua. Les deux jeunes sont amoureux l'un de l'autre. Mbakoua se presente accompagné de son père chez le père de Maï afin de demander la main de la jeune femme. Cette dernière se retrouve prise au piège; elle doit à tout prix prendre une décision: honnorer ses parents en épousant Mbakoua ou alors fuire avec l'homme qu'elle aime. Elle envoie sa cousine chez Tsama afin de savoir quelle est sa décision. Tsama l'invita alors à le rejoindre à leur lieu secret pour discuter. Il ne parviendra pas à prendre une réelle décision et, après le depart de Maï, clamera ce poème. Il tendra le bras à ses encêtres afin qu'ils lui donnent une solution. Que va-t-il réellement faire, fuire avec la fille qu'il aime et trahir sa famille dont les exploits font la fierté du village depuis des générations, ou trahir la fille qu'il aime et sauver l'honneur de sa famille?

 

Maï… Maï… Maï… pour quel futur je me bats ?

Pour qui est-ce que j’engage ce combat ?

De l’amour et de l’honneur lequel est mon sceau ?

 

Comme une eau pure puisée aux confins de la terre

Le sourire de tes lèvres me donne la vie.

Comme un astre dont les rayons glissent sur la mer

Le regard perçant de tes yeux aiguise mes envies.

La silhouette de ton corps sans repos

Me pourchasse comme le soleil à son midi.

 

Mon cœur au nom des ancêtres te cherche

vivre sans toi serait vivre comme un mort

Or, moi, je t’aime Maï d’un amour sans remords.

 

O mes ancêtres tendez moi une perche

Que je sache ce qu’en tout temps je ferais

La vie sans Maï comment l’entreprendrais-je ?

 

Comment regarderai-je au loin ce trésor qui me revient

Depuis le jour où son cœur m’a choisi et m’a aimé,

Aller à un autre qui je sais, n’en est pas digne ?

Toute mon énergie d’un geste me prévient

A cor et à cri qu’elle est et restera mienne.

 

 Mon cœur qui a foulé toutes les lois la désigne.

Vais-je laisser cet amour qui m’a réconforté

Devenir tristesse, rejet et haine ?

Ou dois-je contre tempête la faire mienne ?

 

Et mon frère et son honneur ?

Lui qui fait la fierté de ce village,

Lui dont le mérite accompagne nos heures,

Lui que tous aiment pour son courage.

Lui qui ravive un éclat sans précédent

Au sein de cette famille aux exploits pétrifiants.

 

Et cette famille enrichie d’un tel regard

Que deviendra-t-elle après le poignard

Que je m’apprête à lui enfoncer dans le dos

Au nom de l’amour que je sens si beau ?

 

Que deviendra ce village d’argent ?

Ce village qui en ce siècle en ce temps,

Respecte le travail et l’engagement

Ce village où le mérite seul fait force de loi

Où l’homme récolte ce qu’il sème avec joie.

 

Non Maï ! L’honneur vient avant l’amour

Ils sont comme un très joli pot

Le contenu ne peut faire jour

Qu’après que le contenant fut apprécié.

 

Au risque de tout perdre, je préfère être châtié

Par mon cœur qui jamais n’aurait dû

S’attacher à cet être à un autre prévu.

 

Ne vous fiez pas à la fin de ce poème, le roman ne saurait se resumer à un extrait...

Aux sources du triangle, à paraitre...

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