Guerres de religion suite
Je suis en colère,
En colère contre ces organisations qui s’arrogent le droit de tuer
Contre ceux qui au nom de la paix
Sème la mort comme l’ivraie dans un champ de blé.
Où est la solidarité de jadis ?
Où est l’accueil que nos pères firent à leurs frères
D’où vient-il que la religion soit une cause de haine
Alors qu’elle devrait être source de paix
D’où vient-il que la religion soit l’objet de division
Alors qu’elle devrait être le sujet du bonheur
La situation de mon pays m’éloigne de Dieu
Les agissements des miens m’éloignent de ma religion
Je refuse d’être complice de ces crimes
Que l’ont perpètrent sans ménage contre l’humanité
Je refuse d’être complice de ce sang innocent que l’on verse
Je refuse d’être complice d’une vengeance qui touche les faibles
Je refuse d’être comme la poussière de chez moi
Qui absorbe sans rien dire le rouge des jeunes et des vieux
Je refuse d’être comme le vent de chez moi
Qui porte en silence les avis de meurtre
Je refuse d’être comme le feu de chez moi
Qui brûle sans question le musulman
Qui rôtit sans arrêt le chrétien.
O Dieu nous as-tu livré la religion
Pour nous séparer davantage ?
Voici que les différences de tribu
Passent encore mieux que les différences de religion
Voici que les différences de race
Passent mieux que les différences de religion.
Et Dieu reste sourd à ces crimes qui continuent
Allah ne dit rien
Jésus ne parle pas
Aucune punition pour ceux-là qui arrêtent
Aucune punition pour ceux là qui frappent
Aucune punition pour ceux là qui tuent
Aucune punition pour ceux là qui brûlent
J’ai horreur des flammes immenses
Qui dansent en riant sur ces corps qu’elles consument
J’ai horreur des regards sans vie
Qui s’extasient tels des déments
Sous la souffrance de leurs congénères
J’ai horreur du silence de ceux-là qui ne disent rien
J’ai horreur du calme de ceux-là qui s’en foutent
J’ai horreur du sourire espiègle de ceux-là qui rient
J’ai horreur des cris de joies de ceux-là qui hurlent de bonheur
J’ai horreur des bras qui s’élèvent dans le ciel en signe de victoire
J’ai horreur des hourras
J’ai horreur des bravos
J’ai horreur des saluts et des félicitations
J’ai horreur de ces cameras qui filment sans mot dire
J’ai horreur des gens qui s’expriment en joie devant la télé
Qui justifient sans relâche leur crime
J’ai horreur de ces innocents que l’on entraîne dans des guerres
J’ai horreur du cycle de violence qui s’enchaîne
J’ai horreur des rancœurs qui naissent et murissent...