Le pardon, « pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » Mt 6,12
Le pardon est l’action par laquelle on renonce à garder de la rancune ou du ressentiment envers une personne qui a commis une faute, un tort ou une offense à notre égard.
Depuis que les hommes vivent en société,
ils sont amenés à commettre des erreurs et des fautes contre leurs semblables
et contre Dieu. Certains voient l’origine de ces péchés dans l’imperfection
naturelle de l’homme, d’autres dans son égoïsme et la recherche de son plaisir.
Aussi, tout acte devient-il intéressé. La quête de son intérêt personnel fait
de « l’homme un loup pour l’homme » (Thomas HOBBES). Nous ne sommes pas parfaits et l’erreur est
humaine. Le premier à avoir subit la déception de l’homme est Dieu lorsque Adam
et Eve lui désobéirent dans le jardin d’Eden. Malgré cela, au fil des
générations, Dieu a cherché à garder son amitié avec l’homme. Par amour pour
lui, il a envoyé son fils unique pour qu’il meurt en rançon pour nous.
Chaque fois que nous commettons un péché, le premier à être déçu c’est Dieu car
nous déshonorons son image Sainte et Juste. Pourtant il nous montre son amour
infini en acceptant d’effacer nos fautes, autant de fois que nous le lui demandons
sincèrement. Mais il faut préciser que le désir de Dieu c’est que l’homme soit
responsable et reconnaisse ses erreurs. Aussi exige-t-il que celui qui veut
être pardonné donne le premier l’exemple
.
«Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs offenses votre père céleste ne
vous pardonnera pas non plus… »(Mt 6,15).
Plus encore « quand donc tu vas présenter ton offrande à l’autel, si
là tu te souviens que ton frère à quelque chose contre toi, laisse là ton
offrande devant l’autel et va d’abord te réconcilier avec ton frère ;
viens alors présenter ton offrande. »(Mt 5 ,23-24). En
effet, pardonner c’est renoncer à punir
une faute, à se venger d’une offense. Tout pardon sincère vient du fond du
cœur. Le pardon est comme une éponge qu’on passe sur nos fautes, comme une page
qu’on accepte non seulement de tourner mais aussi de la gommer pour ne pas s’y
attarder dans l’avenir.
Pardonner
c’est reconnaître la faiblesse de l’autre, c’est accepter de le voir autrement,
c’est lui donner chaque fois une seconde chance quelle que soit l’énormité de
sa faute. C’est prouver qu’on lui fait confiance et qu’il peut changer même
s’il est l’être le plus vil et le plus malsain, c’est aussi montrer qu’on
l’aime même s’il ne mérite pas notre amour. Car on ne peut pardonner si on
n’aime pas. Dieu accorde sans borne son pardon parce qu’il est amour ; cet
amour, il l’a montré en «
Envoyant son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la
vie éternelle. » Jn 3,16. Tout le monde dans la vie mérite d’être
pardonné, car au-delà de la recommandation divine, le pardon est une lueur
d’espoir qui enflamme nos cœurs et nous donne force, courage, foi. Le pardon
n’est pas possible sans concession, car pardonner c’est encore accepter de
payer nous-mêmes notre note ; de rembourser ce que l’autre nous doit. Le
pardon est le premier pas vers la Reconstruction, vers l’Unité, vers la Paix. Le pardon est le billet sans lequel aucun
homme n’aurait la vie éternelle
« car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu
». Si vous avez
autour de vous des personnes qui réclament votre pardon, soyez gentil,
accordez-le leur car il reste une puissance qui nous libère tous. Chacun au
cours de sa vie en a eu besoin. Pour
pardonner, pas la peine d’attendre que l’autre fasse le premier pas, ni qu’il
se prosterne à nos pieds. Comme Jésus, pardonnons ! Même à ceux qui
« … ne savent pas ce qu’ils
font » (Luc 23,34) ; sans rien demander en retour juste pour le
plaisir de le voir sourire. Pardonnons sans réserve de tout notre cœur et Dieu
nous pardonnera de la même manière. Le pardon est plus qu’une simple action, il
est le témoin de notre amour, le miroir
de notre cœur. La condition nécessaire de la réconciliation avec Dieu ;
Comme des imitateurs de Dieu, ne faut-il pas Pardonner sans avilir l’homme et
sans l’humilier ? Ne faut-il pas toujours faire preuve d’une grande
humanité ? La manière de pardonner n’est-elle pas plus importante que le
pardon que nous donnons ?